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Interviews, essays and commentary published by The Dance Current.

Friday, June 22, 2012

Feature: Force of Nature

Dancing The Rite of Spring
By Lucy M. May

Artists of the ballet in Le Sacre du printemps by Stijn Celis for Les Grands Ballets Canadiens de Montréal / Photo by John Hall

As it was first named in French, Le Sacre du Printemps has appeared in hundreds of choreographic versions in as many years, but the original piece was particularly significant.

Le Sacre du printemps a été décliné en une centaine de chorégraphies en autant d’années, mais son incarnation originale est particulièrement importante.

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As it was first named in French, Le Sacre du Printemps has appeared in hundreds of choreographic versions in as many years, but the original piece was particularly significant. Le Sacre du Printemps made its mark on history as a forebear of modernism in music and dance.

The original Sacre was first performed by Les Ballets Russes at Le Théâtre des Champs-Elysées in Paris, in the spring of 1913. It was a collaboration between the young Russian dancer and choreographer Vaslav Nijinsky, the composer Igor Stravinsky, and a mystic, ethnologist and visual artist named Nicholas Roerich who realized the libretto and designed the set and costumes.

Shelley C. Berg described the creators’ expectations in her excellent book Le Sacre du Printemps: Seven Productions from Nijinsky to Martha Graham (UMI Research Press, 1988). The production was to “portray scenes of the joy of the creation of the Earth and the Heavens in a Slavic conception,” according to Roerich. Nijinsky hoped that it would be “a jolting experience,” one that would “open new horizons flooded with different rays of sun” in which people would “see new and different colors and different lines." For Stravinsky, it was to evoke "the violent Russian spring that seemed to begin in an hour and was like the whole earth cracking.” Their aspirations were perhaps met with more fervor than they anticipated…
It did not take long for the dissonant melodies and contesting rhythmic structures of Stravinsky’s music, paired with Nijinsky’s heavy, angular movements—both revolutionary for their time—to throttle the audience into competing choruses of insults and encouragement. A volcanic riot ensued and police had to intervene…In addition to fighting against the pandemonium in the room, dancing the choreography was in itself a harrowing task. The final scene of Nijinsky’s choreography showed the ensemble choosing a young woman to dance herself to a ritual death…Bronislava Nijinska, on whom the choreographer created the central role of the finale, felt this violence imploding upon her. “As I envisaged the primitiveness of the tribal rites where the Chosen Maiden must die to save the earth,” she recalled, “I felt that my body must draw into itself, must absorb the fury of a hurricane. Strong, brusque, spontaneous movements seemed to fight the elements as the Chosen Maiden protected the earth against the menacing heavens."

This pantomimed ritual of death has been copied, altered and omitted completely in different versions of Le Sacre over the past century, yet choreographers consistently find new ways of bringing their dancers to the brink of extreme physical, mental, and emotional effort.

Force de la nature
Danser le Sacre du printemps
Par Lucy M. May

Le Sacre du printemps a été décliné en une centaine de chorégraphies en autant d’années, mais son incarnation originale est particulièrement importante. La première s’inscrit dans l’histoire comme annonciateur du modernisme en musique et en danse.

Présentée d’abord par les Ballets russes au Théâtre des Champs-Élysées à Paris en 1913, la création est une collaboration entre le jeune danseur et chorégraphe Vaslav Nijinsky, le compositeur Igor Stravinsky et le mystique, ethnologue et plasticien Nicholas Roerich. Ce dernier produit le livret et conçoit le décor et les costumes.

Shelley C. Berg décrit les attentes des créateurs dans l’excellent livre Le Sacre du Printemps : Seven Productions from Nijinsky to Martha Graham (UMI Research Press, 1988). La production devait « présenter une conception slave de la joie de la création de la terre et des cieux », selon Roerich. Nijinski souhaitait que ce soit « une expérience survoltée… qui pourrait ouvrir de nouveaux horizons baignés d’un soleil autre », et que le public « voie des couleurs et des lignes nouvelles, différentes ». Stravinsky voulait évoquer « la violence du printemps russe qui semble commencer en une heure et qui est comme l’explosion de la terre ». Leurs désirs ont peut-être été plus que comblés… Cela n’a pas pris longtemps pour que les mélodies agressives et les structures rythmiques éclatées opposantes de la musique de Stravinsky, jumelées aux gestes lourds et angulaires de Nijinsky – les deux révolutionnaires à l’époque – déclenchent un tollé, une compétition entre cris d’insultes et d’encouragements. La police a dû intervenir pour calmer l’émeute qui s’ensuivit. En plus de lutter contre le chahut dans la salle, les danseurs avaient aussi la tâche d’interpréter une chorégraphie éprouvante. La dernière scène du ballet de Nijinsky montre l’ensemble qui choisit une femme qui dansera le rite de sa mort. Bronislava Nijinska, pour qui le chorégraphe crée le rôle de la finale, sent l’implosion de cette violence en elle. « Lorsque j’envisageais le primitivisme des rituels tribaux, où l’on élut une vierge à sacrifier pour sauver la terre », se remémora-t-elle, « je sentais que je dus puiser dans mon corps, absorber la fureur d’une tornade. Des gestes forts, brusques et spontanés semblaient combattre les éléments corps à corps alors que l’élue protège la terre des cieux menaçants. »

La pantomime d’une mort rituelle a été copiée, modifiée et omise dans les versions subséquentes du Sacre au fil du dernier siècle. Néanmoins, les chorégraphes trouvent assidûment de nouvelles façons d’amener les interprètes au seuil d’un extrême effort physique, psychologique et émotif.



Read the full article by Lucy M. May in the July/August 2012 issue of The Dance Current print magazine. | Lisez l'article intégral de Lucy M. May dans l’édition imprimée de juillet/août 2012 du Dance Current.

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